jour 1 les cochons |
jour 2 les lapins |
jour 3 les dindons |
jour 4 les cailles |
jour 5 Marché aux bestiaux |
jour 6 Les poules pondeuses |
jour 7 Les poulets de chair |
jour 8 Les canards |
jour 9 Les dindes |
« Notre modèle agricole et alimentaire est un facteur d’identité dans notre pays.
Il doit être aussi un exemple et un modèle pour le monde1» Bruno Le Maire.
Le salon de l'agriculture est l'occasion de faire un point sur le modèle agricole et alimentaire tant vanté par notre ministre.
À 9h, chaque matin pendant la durée du salon, L214 a diffusé sur son site Internet des images tournées récemment dans des élevages français représentatifs des réalités de ce modèle, si éloignées du tableau bucolique offert par le salon.
9 jours, 9 bonnes raisons de ne pas être fier de notre "identité" agricole et alimentaire.
L’alimentation des Français est aujourd'hui basée sur une large part de produits d'origine animale. En effet, sur les 3603 kCal que nous ingurgitons en moyenne chaque jour, 1229 proviennent de produits animaux soit 34%. Nous détenons en proportion le record, devant les USA (27%) et devant l'Allemagne (30%) !2
« La France fait partie des pays européens dont les habitants consomment le plus de viande, beurre, fromage et œufs ».3 Elle est également dans le peloton de tête en ce qui concerne les produits de la mer.4
Seul l'élevage industriel et la surpêche permettent un tel niveau de consommation.
Une étude réalisée par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) souligne la nécessité d'une « vraie rupture » sur le contenu des assiettes des pays riches.5
Sandrine Paillard, responsable de l'unité prospective de l'Inra a notamment déclaré « si toute la planète mange comme on mange, et notamment autant de viande, la pression sur les ressources naturelles ne sera pas tenable ».
En France, plus de 80% des animaux vivent dans des élevages intensifs, confinés dans des bâtiments aveugles, contraints à la promiscuité, à la puanteur, dopés aux antibiotiques pour tenir le coup jusqu'au moment d'être tués. Ces élevages sont de plus gourmands en eau, en intrants et en énergie et génèrent de nombreuses pollutions.
Une course frénétique aux « protéines animales » est engagée : les pays en développement tentent d’accéder au mode de consommation des pays de l'OCDE.
Pourtant, le prix à payer en termes de vies humaines et animales, ainsi que les conséquences sur l'environnement et les ressources planétaires, déjà catastrophiques aujourd'hui, devraient au contraire conduire le monde entier à rejeter ce modèle centré sur les produits animaux : Viande.info.
Comment se fait-il que la France ne travaille pas d'arrache-pied à bâtir une agriculture durable et respectueuse des animaux, plutôt que de s’acharner à consolider un des pires modèles existants ?
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