Sud Ouest / Le procès de l'abattoir de Mauléon

« Abattoir de Mauléon : la justice confirme le renvoi du procès », Sud Ouest, 23 novembre 2017.

Hier après-midi, lors d'une audience spéciale, le tribunal correctionnel de Pau a confirmé que le renvoi du procès de l'abattoir de Mauléon aux 29 et 30 mars 2018. Trois salariés et l'ex-directeur de la structure seront sur le banc des prévenus. Les premiers sont poursuivis pour maltraitance animale, tandis que le second comparaîtra également pour tromperie. Les faits, qui remontent au mois de mars 2016, avaient été dénoncés dans une vidéo, publiée par l'association de défense des animaux L214. On y voit notamment un agneau écartelé et d'autres bêtes mal étourdies. Hier, le tribunal a examiné, en présence des parties, les modalités d'un procès qui s'annonce dense. Répartie sur deux jours, l'audience entendra quatre prévenus et devra tenir compte des douze parties civiles, toutes des associations et organismes qui luttent contre les maltraitances envers les animaux, L214 en tête. Par ailleurs, le tribunal s'est demandé s'il faut visionner la fameuse vidéo, de 2 h 30, dans son intégralité. Des questions qui seront tranchées d'ici le début du procès.

« Abattoir : un procès qui s'annonce dense », Sud Ouest, 23 novembre 2017.

MAULÉON Hier, le tribunal correctionnel de Pau a confirmé le renvoi de l'audience aux 29 et 30 mars prochains et examiné ses modalités

ÉDITH MAROT

Pas moins de douze associations ou organismes de lutte contre la maltraitance animale seront sur le banc des parties civiles. Le procès de l'abattoir souletin, qui devait avoir lieu hier et aujourd'hui, à Pau, est finalement renvoyé aux 29 et 30 mars prochains.

Tout est parti d'une vidéo choc, publiée par l'association L214 le 26 mars 2016. Les images, tournées clandestinement entre le 7 et le 11, montrent, entre autres, un agneau écartelé vivant ou des bêtes mal étourdies avant leur mise à mort. Trois salariés et l'ex-directeur seront jugés pour maltraitance animale, l'ex-directeur l'étant également pour tromperie sur la nature de la marchandise.

Hier, en présence des différentes parties, le tribunal correctionnel a confirmé le renvoi.

Voir (ou pas) les 2 h 30 de vidéo

Deux jours entiers de procès, quatre prévenus, douze parties civiles et des images vidéo d'une durée de 2 h 30, il s'agissait aussi hier de se pencher sur les modalités d'un procès aux grandes dimensions. Et, en particulier, la question du visionnage de la vidéo. Un long film qui pourra difficilement être vu in extenso. Tandis que l'association L214 a demandé une heure de visionnage, Me Denise Pombieilh, qui défend l'ex-directeur de l'abattoir, à la fois en tant que tel mais aussi comme personne morale, s'est dite " en faveur d'un séquençage des images ".

Pour elle, " il ne faut pas voir uniquement les actes de maltraitance, les images qui montrent le fonctionnement normal de l'abattoir sont aussi importantes ". Au final, le président du tribunal Marc Jean-Talon a invité les parties à faire connaître leurs demandes, d'ici le début du procès.

Il faudra également que les 12 parties civiles et leurs avocats s'accordent sur les plaidoiries. L214 a déjà demandé de disposer d'une heure pour s'exprimer par la voix de leur avocat. " Tout peut se faire ", a assuré Marc Jean-Talon, qui recommande cependant d'éviter les " redondances ".

Réponses le 29 mars, à partir de 9 heures.

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