Au 1er janvier 2012, l'ensemble des élevages européens de poules pondeuses devront respecter de nouvelles normes fixées par la directive sur la protection des poules pondeuses adoptée en 1999.
L214 dévoile une vidéo d'enquête tournée dans 8 élevages français en 2011. Sur ces images, il est difficile de voir la différence entre les élevages déjà aux normes "2012" et ceux qui ne les appliquent pas encore. Les conditions de vie des animaux restent misérables : poules entassées dans des cages, sans accès à l'extérieur, déplumées, crêtes tombantes, becs épointés et cadavres bloquant des oeufs.
Manifestement, il ne faut pas compter sur cette nouvelle réglementation pour sortir des cages les 80% de poules qui y sont actuellement maintenues en France. Concernant les oeufs « coquille », il est simple au niveau individuel de boycotter les oeufs de batterie grâce à l'étiquetage et au code apposé sur chaque oeuf. Par ailleurs, en suivant l'exemple de nos voisins européens, L214 appelle les supermarchés à bannir de leurs rayons les oeufs issus de poules élevées en cage.
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Au 1er janvier 2012, une directive européenne sur la protection des poules pondeuses entre en application. Elle exige une augmentation de la taille des cages et la mise en place de quelques aménagements.
Actuellement les poules disposent d'une surface équivalente à une feuille A4 (550 cm2 de surface par poule) et à partir du 1er janvier 2012, elles disposeront d'une surface supplémentaire d'un peu plus de 2 tickets de métro (600 cm2 de surface utilisable par poule).
Les aménagements exigés sont : un nid, une litière permettant le picotage et le grattage, un perchoir et un dispositif pour le raccourcissement des griffes.
Au vu de l'enquête menée par L214, il s'avère que les aménagements, quand ils sont en place (jamais vu pour la litière), ne correspondent pas aux définitions communes des mots tels qu'on les utilise habituellement. Le "nid" est constitué par des lamelles de plastique qui pendent du plafond sur un sol grillagé. Le perchoir est constitué par une baguette suspendue à 3 cm du fond de la cage. Un bout de papier de verre collé dans un coin de la cage fait office de raccourcisseur de griffes...
Sur les images, quelles que soient les normes appliquées, on peut voir des poules entassées dans des cages, sans accès à l'extérieur, déplumées, leurs crêtes tombantes, leurs becs épointés et des cadavres bloquant des oeufs. On y constate le sol grillagé inconfortable et les bâtiments gigantesques abritant des empilements de cages alignées sur des centaines de mètres de long.
Ces oiseaux resteront pendant 1 an dans cette promiscuité, dans l'impossibilité d'exprimer la plupart de leurs comportements naturels (gratter le sol, construire des nids, prendre des bains de poussière, etc.) avant d'être transportés à l'abattoir.
→ En savoir plus sur les comportements biologiques des poules pondeuses
La réglementation impose la mention du mode d'élevage sur les boîtes d'oeufs et d'un code imprimé sur l'oeuf :
- code 3 : élevage en cages
- code 2 : élevage au sol sans accès à l'extérieur
- code 1 : élevage plein air (au sol avec accès à l'extérieur)
- code 0 : élevage biologique (au sol avec accès à l'extérieur).
→ En savoir plus sur le marquage des oeufs
Les consommateurs informés peuvent aisément boycotter les oeufs "coquilles" issus de poules élevées en cage. Ils sont cependant encore nombreux à ignorer le sens des codes 0 à 3.
Par ailleurs, les supermarchés peuvent jouer un rôle majeur dans le déclin de l’élevage en batterie des poules pondeuses. En Europe, de nombreuses enseignes ont banni de leurs rayons les oeufs de poules élevées en cage. En France, malgré les demandes répétées des associations, aucun engagement n'a vu le jour. L214 focalise actuellement ses actions sur la chaîne Monoprix.
L214 est une association de protection animale centrée sur les animaux utilisés dans la consommation alimentaire (viande, lait, œufs, poisson). Elle articule son travail sur 3 axes complémentaires :