Description
Professeure honoraire de l’université, historienne de l’art (notamment de la peinture florale et des arts liturgiques), Élisabeth Hardouin-Fugier s’est engagée très tôt dans la lutte contre la souffrance animale. En ce domaine, elle a publié notamment une Histoire de la corrida en Europe XVIIIe-XXIe siècles (Connaissances et savoirs, 2005) et La corrida de A à Z (Sutton, 2010).
À PROPOS DU LIVRE (écrit par l'éditeur) :
Les mauvais traitements subis par les animaux ont sensibilisé l’opinion au problème du fonctionnement des abattoirs. Du paléolithique jusqu’à nos jours, voici la première histoire économique et culturelle de l’abattage. Qui est aussi une réflexion sur la mondialisation de la chaîne alimentaire.
Abattre les animaux pour se nourrir : les procédés ont peu changé depuis la préhistoire, la question étant toujours de savoir s’il fallait tuer l’animal « sur le coup » avant de le saigner. Il s’est agi pour l’homme – depuis des millénaires – d’une nécessité et d’une violence qui, pour être acceptables, imposent à la fois des médiations sacrées et une chaîne opératoire, longtemps confondue aux rituels du sacrifice. Se fondant sur le riche apport de l’archéologie, sur les traces matérielles (objets, dessins, peintures, etc.) et sur les textes, Élisabeth Hardouin-Fugier s’attache particulièrement à ce qui s’est joué dans l’Égypte ancienne puis dans les traditions du judaïsme et de l’islam pour qui l’abattage rituel joue un rôle structurant. Elle analyse avec précision les textes fondateurs du kasher (judaïsme) et du halal (islam) dont elle met en cause la cohérence.
Elle étudie également l’évolution du modèle gréco-romain et la rupture introduite par le christianisme avec l’abolition du sacrifice animal. Quand le boucher prend la place du sacrificateur se pose la question de la place de l’abattage dans la vie marchande et urbaine. Puis c’est, à partir du XVIIIe siècle, et plus encore, du XIXe siècle, l’extension du traitement industriel des animaux mais aussi de l’hygiène et de l’exigence éthique.
Reste pourtant posée, la question de la maltraitance des animaux et de leur souffrance, en particulier lors de la saignée. En témoignent les polémiques actuelles autour de l’«étourdissement » par assommage ou par électronarcose. Élisabeth Hardouin-Fugier mobilise à travers une documentation exceptionnelle et variée (30 illustrations parmi lesquelles des tableaux de Rembrandt, Erro, Franz Marc), une réflexion théologique et philosophique nourrie par sa longue expérience d’historienne de l’art et des représentations symboliques.
Une discussion avec le public suivra.
ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE
=> Accessible aux personnes à mobilité réduite.
=> Equipée pour les personnes malentendantes.