Description
Par Guilhem Saïz, militant végane, anti-spéciste, sentienciste et utilitariste qui depuis deux ans cherche comment véganiser efficacement le monde.
La lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité fait partie des raisons qui motivent certaines personnes à changer leur alimentation, leur style de vie et à éventuellement devenir végétaliennes ou véganes. Les arguments écologiques sont parfois au cœur de la rhétorique de certain.e.s véganes. Selon elles/eux, l’élevage serait d’une inefficience absurde, une pompe à eau et la principale cause de perte de biodiversité, voire du changement climatique tout entier.
À l'opposé, selon certain.e.s anti-véganes et pro-exploitation animale, le végétalisme serait une catastrophe écologique à cause de la culture de soja, des fruits tropicaux importés par avion, et recouvrir la planète de prairies pour y faire paître des vaches permettrait de résoudre définitivement le problème du changement climatique.
Dans cette conférence, je vais essayer de faire la part des choses et présenter des arguments crédibles pour défendre l’animalisme d’un point de vue écologique.
Dans une première partie, je développerai des arguments bénéfiques pour promouvoir l’animalisme dans une perspective écologique. Je discuterai de l’élevage en ce qui concerne ses émissions de gaz à effet de serre, sa pollution des sols et de l’eau, son utilisation d’eau, son utilisation de surfaces agricoles, son efficience, et la déforestation qui lui est associée. Je dirai quelques mots sur la pêche et la pisciculture.
Dans une deuxième partie, j’aborderai des arguments écologiques défavorables à l’animalisme, parfois promus par les animalistes. Je parlerai entre autres de la différence pour les animaux entre élevage d’animaux monogastriques et élevage de ruminants, élevage intensif ou extensif, bio ou pas bio, du régime locavore et des régimes dits « low-food-chain ».