Des images sans appel
Les images montrent des lapins
enfermés dans des cages au sol grillagé source d'inconfort et de
lésions aux pattes ; des cages qui ne permettent aux lapins ni de se
dresser, ni de bondir, ni de s'isoler ; des cages vides de tout
aménagement, sans matériau à ronger ou manipuler ; des cages où des
lapereaux nouveau-nés peuvent mourir écrasés par leur mère, encastrés
dans le grillage ; des cages où 25% des lapins meurent avant d'avoir
atteint l'âge où ils seront abattus. Les images montrent également des
bouteilles et boîtes contenant antibiotiques et hormones.
Antibiotiques, insémination artificielle et hormones en injection
Dans ces élevages, l'insémination
artificielle est aujourd'hui largement répandue (à plus de 90%). Les
lapines sont inséminées 10 jours après leur mise-bas. Les éleveurs leur
injectent une hormone (analogue de GnRH) pour induire l'ovulation. Le
plus fréquemment, les lapines mettent bas tous les 42 jours (30 jours
de gestation). Vu la promiscuité et la sensibilité des lapins à
certaines pathologies, une maladie peut se propager très rapidement et
toucher l'ensemble des animaux dans un élevage en très peu de temps.
Pour pallier ce risque, des médicaments sont massivement utilisés à
titre préventif, parmi lesquels des antibiotiques. Dans son dernier
rapport sur le suivi de médicaments vétérinaires contenant des
antibiotiques, l'AFSSA a établi que les lapins sont les animaux
d'élevage les plus exposés aux antibiotiques, devant les porcs et les
volailles (données qui prennent en compte la dose et la durée des
traitements ainsi que la masse de la population animale potentiellement
consommatrice d'antibiotiques).
Quelques
repères :
La France
est le 4e producteur mondial de lapins élevés pour leur
viande - les "lapins de chair". Elle est précédée par la Chine,
l'Italie et l'Espagne. On compte 40 millions de lapins en abattage
contrôlé chaque année en France. Dans les élevages professionnels, en
moyenne, on compte plus de 6000 lapins présents. La taille moyenne des
élevages a triplé entre 1984 et 2006. (4)
L'élevage cunicole s'est fortement rationalisé : à titre d'exemple, une
U.T.H. (Unité de Travail Humain) peut assurer le suivi de 550 cages
mères contre 200 dans les années 80.
Contact presse
(photos et vidéo sur demande) : Nicolas Gresset (Fondation Brigitte Bardot) - 01 45 05 94 55 Brigitte Gothière (L214) - 06 20 03 32 66
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