Communiqué mars 2008
A l'occasion des fêtes de Pâques, l'association L214 lance un appel aux consommateurs. Tous les oeufs et les lapins ne sont pas en chocolat ! 60 millions de lapins de chair sont consommés chaque année en France, ainsi que 15 milliards d'œufs produits par 45 millions de poules pondeuses. 100% des lapins vendus en grandes surfaces et 80% des oeufs produits en France sont issus d'animaux qui ont passé la totalité de leur vie entassés dans des cages de batterie sur un sol grillagé.
A l'occasion des fêtes de Pâques, l'association L214 lance un appel aux consommateurs. Tous les oeufs et les lapins ne sont pas en chocolat ! 60 millions de lapins de chair sont consommés chaque année en France, ainsi que 15 milliards d'œufs produits par 45 millions de poules pondeuses. 100% des lapins vendus en grandes surfaces et 80% des oeufs produits en France sont issus d'animaux qui ont passé la totalité de leur vie entassés dans des cages de batterie sur un sol grillagé.
Concernant les œufs, dans une lettre adressée à la SPA et à L214, l'enseigne Leclerc affirme (1) :
Les œufs issus d'élevages alternatifs représentent 30% de nos ventes. Ce volume peut vous sembler insuffisant mais il correspond à la demande actuelle de nos consommateurs. De plus, la production est aujourd'hui inadaptée pour nous permettre d'accroître nos ventes d'œufs issus d'élevages
alternatifs. »
Il est donc plus qu'urgent pour les consommateurs de traduire en actes d'achat leur volonté de favoriser le bien-être animal (2), et pour les producteurs d'abandonner l'élevage de batterie.
La filière cunicole n'a pas développé d'élevage alternatif à l'élevage intensif qui est la règle aujourd'hui en France. Les animaux vivent toute leur vie dans des cages basses sur un sol grillagé. Le taux de mortalité dans ces élevages est de 25%. Les éleveurs doivent faire une utilisation massive d'antibiotiques pour maintenir les lapins en vie jusqu'à l'âge d'abattage.
A l'heure du « Grenelle des animaux » qui doit proposer des mesures pour l'amélioration du bien-être animal, le gouvernement français vient de débloquer un million d'euros pour venir en aide à la filière cunicole. Alors que la désaffection des consommateurs pour la viande de lapin se fait sentir, l'argent public est ainsi utilisé pour soutenir des élevages où le mal-être des animaux est flagrant, au lieu de servir à accompagner la reconversion des éleveurs vers d'autres activités.
En avril prochain, l'association L214 révélera les images d'une enquête menée dans les élevages et abattoirs de lapins. En attendant, à l'occasion de Pâques, une page vient d'être publiée sur le site Internet de L214 pour commencer à lever le voile sur les conditions d'élevage des lapins.
Consulter "Vie de lapin" sur L214.
En France, 45 millions de poules sont utilisées pour la production d'oeufs. Les millions de poussins mâles nés en même temps que ces poules ont quant à eux été triés au couvoir, puis tués par broyage ou gazage.
Dans les élevages en batterie, tout comme les lapins, les poules disposent de l'équivalent d'une surface de feuille A4 dans leur cage au sol grillagé. En 2012, une directive européenne impose l'agrandissement de ces cages (une surface de carte postale en plus par poule... et quelques aménagements). Si les éleveurs investissent pour adapter les cages aux modestes exigences de cette directive, les coûts subis deviendront un argument pour pérenniser cette forme d’élevage. C’est pourquoi il importe de se mobiliser maintenant pour en finir avec les élevages en batterie.
A l'occasion de Pâques, L214 ouvre un dossier complet sur l'élevage des poules pondeuses expliquant notamment comment distinguer un oeuf de poule de batterie d’un œuf issu d’autres types d’élevages.
Consulter "Oeufs et poules pondeuses" sur L214.
(1) Lire l'intégralité de la réponse de Leclerc à la demande commune faite par la SPA et L214 de retirer les oeufs de batterie des rayons.
(2) Plus de détails sur l'opinion publique et le bien-être animal.