Cliquer sur les images pour les agrandir.
Vue dessous de cage
|
Lapin
vivant/lapin mort |
Lapereau
écrasé par sa mère |
L'élevage cunicole est une source de grandes souffrances pour les lapins. En soi, c'est une raison suffisante pour y mettre un terme. L'utilisation massive d'antibiotiques et son corollaire, l'antibiorésistance, aggravent le bilan négatif de cette activité. La maîtrise sanitaire des élevages de lapins est délicate. Vu la promiscuité et la sensibilité des lapins à certaines pathologies, une maladie peut se propager très rapidement et toucher l'ensemble des animaux dans un élevage en très peu de temps. Pour pallier ce risque, des médicaments sont massivement utilisés à titre préventif, parmi lesquels des antibiotiques. Dans son dernier rapport sur le suivi de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques (2), l'AFSSA a établi que les lapins sont les animaux d'élevage les plus exposés aux antibiotiques, devant les porcs et les volailles.
Aujourd'hui, la viande est décriée pour ses effets néfastes sur l'environnement et pour son implication dans l’accaparement des ressources par les pays riches au détriment des pays pauvres (3). Une autre raison majeure milite contre la viande : l’immensité de la souffrance animale causée par sa production. Cette enquête en est une illustration concrète. Il faut souligner que plus les animaux sont petits, plus ils sont nombreux dans un seul bâtiment et plus les conditions d'élevage sont concentrationnaires. C'est le cas pour les poulets, poules pondeuses, lapins, etc.
La France est le 4e producteur mondial de lapins élevés pour leur viande - les "lapins de chair". Elle est précédée par la Chine, l'Italie et l'Espagne. On compte 40 millions de lapins en abattage contrôlé chaque année en France. Dans les élevages professionnels, en moyenne, on compte plus de 6000 lapins présents. La taille moyenne des élevages a triplé entre 1984 et 2006. (4) L'élevage cunicole s'est fortement rationalisé : à titre d'exemple, une U.T.H. (Unité de Travail Humain) peut assurer le suivi de 550 cages mères contre 200 dans les années 80.