Le 21/02/2022
À partir de mardi 22 février et jusqu’au samedi 26 février, jour d’ouverture du Salon de l’agriculture, L214 va dévoiler une nouvelle enquête par jour. L’objectif : interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur le fléau de l’élevage intensif et de la pêche industrielle.
La première enquête (mardi 22 février) concerne un élevage intensif de poulets de la marque Le Gaulois situé dans la Sarthe. Elle est commentée par Francis Guilloteau, éleveur de volailles depuis 36 ans, qui dénonce la souffrance animale et « l’esclavage » des éleveurs par les coopératives.
La deuxième enquête (mercredi 23 février) dévoile des images rares et terribles de pêche tournées entre autres sur un chalutier français du Calvados. Lynne Sneddon, experte internationale de la biologie des animaux marins, explique à quel point le chalutage de fond est un supplice pour les poissons et destructeur pour l’environnement.
La troisième enquête (jeudi 24 février) est présentée par Alexis Gauthier, chef français étoilé. Les images, tournées notamment dans une salle industrielle de gavage du Sud-Ouest, dans le Gers, démontrent la violation systématique de la réglementation de protection des animaux et soulignent le rôle de cette filière dans l’expansion de la grippe aviaire.
La quatrième enquête (vendredi 25 février) expose les images choquantes d’un élevage intensif de cochons des Côtes-d’Armor, adhérent à la Cooperl. Cet élevage est situé à proximité d’un affluent du Gouessant qui se jette dans la baie de Saint-Brieuc, où se trouve la plage de La Granville. Cette plage est fermée depuis plus de 7 mois à cause de la dangerosité des algues vertes. Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Trégor, dénonce la responsabilité des élevages intensifs dans la prolifération des algues vertes.
La cinquième enquête (samedi 26 février) dévoile les images de l'un des plus grands élevages de lapins situé en Bretagne. Entre autres horreurs, on peut y voir des lapereaux vivants jetés dans les poubelles de l’élevage. Vipulan Puvaneswaran, jeune militant écologiste, parle quant à lui de l'utilisation massive d'antibiotiques propre aux élevages intensifs, et des problèmes que ça génère.
En France, plus de 80 % des animaux abattus proviennent de systèmes intensifs, c’est-à-dire d'élevages où les animaux sont entassés dans des bâtiments fermés sans aucun accès à l’extérieur.
Ce triste constat est très éloigné des attentes des Français qui sont 85 % à être favorables à l’interdiction de l’élevage intensif (janvier 2022, Ifop pour 30 Millions d'Amis).
Dans le détail, on voit que cette demande d’interdiction est portée sans grande disparité, quels que soient le lieu d’habitation, l'âge ou la tendance politique.
Les ruraux sont plus opposés que les urbains aux élevages intensifs :
Les plus de 35 ans se sentent plus concernés que les moins de 35 ans :
Le refus des élevages intensifs est transpartisan :
L'interdiction de l'élevage intensif est probablement l'une des mesures qui remportent le plus l’adhésion. Voici les pourcentages des électeurs favorables à cette mesure pour les principaux candidats :
→ Étude réalisée par l’Ifop pour la Fondation 30 Millions d’Amis en janvier 2022
Les conséquences désastreuses de l'élevage intensif et de la pêche industrielle pour les animaux, les éleveurs, les employés du secteur agroalimentaire, l’environnement et la santé publique sont indéniables. Ces enquêtes en sont une preuve supplémentaire.
L214 interpelle les candidats à l’élection présidentielle et met en ligne une pétition pour leur demander de s’engager sur :
→ Site des enquêtes et de la pétition
L214 recense via son observatoire Politique & Animaux près de 8 000 prises de position de personnalités et partis politiques sur la condition animale. À l'occasion de l'élection présidentielle, une page dédiée permet de connaître le positionnement des candidats et candidates et de les interpeller sur les sujets liés aux animaux.
→ Voir la position des candidats à l’élection présidentielle sur la question animale