Foie gras au parlement européen : le débat ne fait que commencer

Le foie gras au parlement européen en question

Le collège des questeurs* s’est penché aujourd’hui sur une requête d’interdiction du foie gras dans les restaurants du parlement européen.

À la demande de 36 eurodéputés, dont l’élue drômoise Michèle Rivasi (EELV), les 5 questeurs ont eu à trancher sur la question. Si le détail des avis n'est pas encore connu, le résultat l'est depuis ce soir : le foie gras restera au menu des élus, en dépit d’une interdiction du gavage dans la plupart des pays européens (tous, sauf 5).

Cette décision intervient après que 320 000 signatures ont été remises à la Commission européenne en mars dernier par L214 et trois associations internationales de protection animale, demandant l’interdiction du gavage en Europe. La version française de la pétition avait recueilli plus de 80 000 signatures.

Pour Brigitte Gothière, co-fondatrice de L214 et de l’initiative Stop Gavage : « Loin de constituer un échec pour les défenseurs des animaux, ces délibérations sont la preuve d’une prise de conscience citoyenne croissante, qui commence tout juste à trouver un relais dans le monde politique. Les conséquences de nos modes de production sur d’autres êtres sensibles sont une question incontournable qui continuera à prendre de l’ampleur. Parce qu’il ne résiste pas à l’examen éthique, le foie gras est condamné à disparaître à plus ou moins court terme. »

Preuve d’une opinion qui évolue, la ville de São Paulo (12 millions d’habitants) et le parlement belge viennent tous deux de déclarer le foie gras non grata.

*Le collège des questeurs est composé de eurodéputés élus, chargés de gérer les tâches administratives et financières concernant directement les députés.

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